OUATE DE PHOQUE
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(maeve&gabriel) ✲ here with me.

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Gabriel H. Pendleton

« Gabriel H. Pendleton »
admin ∞ out of the light

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∞ âge : trente-deux ans.

∞ pseudo : sweet poison.

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MessageSujet: (maeve&gabriel) ✲ here with me. (maeve&gabriel) ✲ here with me. EmptyDim 20 Jan - 13:57

“ here with me ”
maeve fairchild et gabriel pendleton♪♫♬
L’hiver en Arizona, ce n’était pas le genre d’hiver qu’on rencontrait partout aux États-Unis. Les températures les plus basses avoisinaient les quinze degrés alors que les plus chaudes frôlaient ou dépassaient parfois les trente. Gabriel avait toujours apprécié ce climat. Inutile de mettre quinze couches de vêtements pour éviter de geler sur place et le soleil avait un effet revigorant, sur lui en tout cas. Il était bien content d’avoir toujours vécu dans cette région su pays et sans doute que si on le collait à la frontière canadienne ou même sur la côte Atlantique, il ne pourrait s’empêcher d’être réticent à l’idée. Déjà, quand assis face à son café du matin, il observait le soleil éclairer son appartement, il ne pouvait s’empêcher de se rappeler ses souvenirs de réveils en Angleterre. Il détestait l’Angleterre. Ce pays pluvieux qui lui avait causé tant de malheur dans sa vie. En réalité, le pays en lui-même ne lui avait rien fait de mal. Il était même le berceau de certaines séries qu’il appréciait tout particulièrement. Disons seulement qu’il avait connu la pluie, la neige, le mauvais temps, là bas en Angleterre toutes les fois où il s’y était déplacé pour aller voir Maeve. Le soleil était presque une chose rare en Grande-Bretagne et comparé à celui qui réchauffait l’Arizona, il ne valait pas grand-chose. Gabriel laissa échapper un soupire, se surprenant lui-même à se perdre dans une analyse de la météo. De plus, forcément, maintenant qu’il avait pensé à l’Angleterre et à Maeve, la journée lui semblait moins belle. Ceci-dit, ça reviendrait plus tard. Comme toujours. Il n’y avait pas une journée - sauf miracle ou beaucoup de travail - où il ne pensait pas à Maeve, pourtant, il n’était pas dépressif, ce qui prouvait que toutes ses journées n’étaient pas complètement gâchées. Il avala rapidement son café avant de quitter la table et de laisser trainer sa tasse dans l’évier. Il ferait la vaisselle plus tard ou alors, si sa sœur était d’humeur généreuse - ce dont il doutait bizarrement - elle prendrait le temps de la laver quand elle laverait la sienne, ce qu’elle ne ferait sans doute pas préférait attendre que quelqu’un - elle vivait seule avec Gabriel, le quelqu’un est vite désigné - se décide à vider le lave vaisselle et forcément, à le remplir à nouveau avant que l’évier ne déborde de vaisselle sale. Elle supportait plus facilement que lui le désordre alors quand bien même il se mettrait au défi d’attendre qu’elle se décide à effectuer les tâches ménagères, il savait qu’il craquerait bien avant elle. Il était donc plus simple de ne pas se mettre au défi. Il ne travaillait pas aujourd’hui, ainsi il allait pouvoir se livrer à des activités calmes et reposantes. Les mathématiques faisaient parties de se genre d’activités pour lui, mais comme elles étaient partie intégrante de son boulot, il préférait les laisser de côté aujourd’hui. Il avait d’autres projets en tête, qui se résumait à aller au parc pour lire un livre au soleil. S’il avait eu un balcon plus grand que celui qu’il avait, sur lequel il ne pouvait poser qu’un pot de fleur et encore, un pas trop large, il aurait pu rester chez lui, mais comme il n’avait pas envie de passer la journée à l’intérieur, mieux valait qu’il sorte. Surtout qu’à l’intérieur, il y avait de fortes chances pour qu’il soit obligé de supporter la télé que sa sœur allumerait dès son réveil. Les séries d’amour bidon ou les télé-achats, ça allait bien cinq minutes. Même pas cinq minutes en réalité. Il se devait donc de quitter cet appartement avant qu’elle ne soit réveillée, pour être sûr qu’elle ne trouve pas un bon - ou pas mais étant trop gentil il craquait bien trop facilement - prétexte pour qu’il reste avec elle. Une chance pour lui, elle n’était pas une fille très matinale. Ainsi, il eu le temps de prendre sa douche, de se coiffer, si tant est qu’on puisse appeler la tronche de ses cheveux une réelle coiffure, de s’habiller et d’attraper son sac à bandoulière ainsi que le bouquin qu’il avait commencé la veille, avant de partir sans croisé la route de sa sœur, encore profondément endormie.

Il se rendit rapidement au parc, à pieds parce qu’il ne voyait pas l’intérêt de prendre la voiture pour un si petit trajet, mais aussi parce qu’il aimait marcher et détails plus superflus - ou pas justement - il n’avait pas de voiture et pour cause, il n’avait même pas le permis de conduire. Pas qu’il ait été incapable de le réussir, simplement qu’il ne l’avait jamais passé, préférant de loin la marche à pieds, le vélo ou à la limite le taxi. Bref, une fois arrivé au parc il s’installa dans un coin tranquille, il était neuf heures passées de quelques minutes, ainsi il n’y avait pas encore trop de monde et de façon générale, vu la superficie de la ville il était assez rare que le parc soit blindé. Ce n’était pas pareil à Phoenix. Il lui arrivait de faire des tours dans des parcs à Phoenix, seuls endroits où la civilisation n’était pas fortement marquée dans la grande ville et même si l’air n’était pas forcément plus pur dans un parc que dans les rues, c’était tout de même plus agréable. Assis au pied d’un arbre, au soleil, il pris rapidement son livre commençant sa lecture. Au bout d’un certain temps il posa son livre ouvert, pages contre sol, pour observer les alentours. Ça n’aurait pu avoir aucune importance, il regardait juste rapidement les gens et pourtant bien vite son regard se posa sur une jeune femme en particulier. Il ne pu s’empêcher de froncer les sourcils devant ce visage si familier. Il devait sûrement rêver. Maeve. Elle qui était repartie en Angleterre quelques temps plus tôt. Elle ne pouvait pas être là. Elle était en Angleterre occupée à dégager la neige de devant la porte de sa maison ou en train d’affronter une pluie battante - oui il détestait vraiment le climat Anglais, si bien qu’il l’imaginais systématiquement mauvais. Elle ne pouvait simplement pas être là. Il rêvait. Dans le doute, il attrapa une paire de lunettes de soleil rangées dans son sac pour les poser sur son nez. Comme si - si c’était bien Maeve - le fait qu’il mette des lunettes de soleil le rende inconnaissable à ses yeux. Il avait passé bien cinq minutes, si ce n’est plus à l’observer avec insistance, alors si elle l’avait remarqué, elle l’avait sûrement reconnu. Il la connaissait. C’était Maeve quoi. Le genre de fille qui se croit toujours dans le monde des fées à trente ans passés. Il doutait fortement qu’elle décide de le fuir si elle l’avait reconnu. Non Maeve c’était la fille qui se posait à côté d’un parfait inconnu pour lui demander de lui indiquer la route à prendre mais en ne faisant que des sous entendus comme si tout le monde était capable de la comprendre. Maeve, c’était le genre de fille qui pense que dire à son petit ami, qui traverse plus de la moitié des Etats-Unis ainsi qu’une bonne partie de l’atlantique pour aller la voir en Angleterre, qu’elle a malheureusement rencontré quelqu’un d’autre en espérant que le gars réagisse parfaitement bien et lui dise ‘bha c’est cool, tu me le présente ?’. Y avait pas à dire, Maeve c’était une fille horriblement naïve, enfantine et pleine de vie qui ne semblait voir que le bon côté des choses. C’était quelque chose qu’il aimait chez elle d’ailleurs ou du moins qu’il avait aimé avant de chercher toutes les bonnes raisons de la critiquer. Quoi qu’il l’aimait encore, ce côté d’elle, elle toute entière, mais qu’il ne voulait pas se l’admettre et surtout parce que ça ne pouvait changer grand-chose dans sa vie. Après tout, elle avait trouvé un nouveau copain en Angleterre, elle l’avait sans doute déjà oublié. Son bouquin en main, il ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil par-dessus les pages la jeune femme qui ressemblait étonnamment à Maeve. Impossible de se concentrer sur ce maudit bouquin. Finalement il décida de remballer ses affaires, pour rentrer chez lui. Il passa d’abord par un café ambulant installé dans un coin du parc pour aller s’en acheter un. Il revint ensuite rapidement sur ses pas, ne faisait plus vraiment attention à où il marchait il finit par rentrer dans quelqu’un. Ironie du sort quand il releva la tête il aperçu que c’était la dite jeune femme qu’il avait vu précédemment et sur qui il avait renversé une bonne partie de son café. Gros nase. « Ho pardon, je suis vraiment désolé. » Il fixa la jeune femme dans les yeux, de près elle ressemblait encore plus à Maeve, c’était troublant. Il fronça les sourcils, c’était trop troublant pour n’être qu’une simple ressemblance. « Maeve. Tu as du café sur ta chemise. » Il acquiesça comme un imbécile pour appuyer ces propos. Il pouvait difficilement faire plus nul. Sans la lâcher du regard il désigna rapidement le café qu’il tenait encore dans sa main. « Et c’est mon café. Alors … Pardon. » Il pouvait facilement remporter la palme du mec le plus nul de la planète en cet instant. Il avait juste envie de disparaitre comme par magie ou de s’enfuir en courant. Mais il n’en fit rien, parce qu’il ne pouvait, de toute évidence pas disparaitre par magie - ce qui était fort regrettable d’ailleurs - et il avait encore assez de jugeote pour réaliser que s’il partait en courant il aurait l’air encore plus con et c’était quelque chose qu’il préférait largement éviter.


Dernière édition par Gabriel H. Pendleton le Jeu 24 Jan - 15:54, édité 1 fois
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Maeve-Irya Fairchild

« Maeve-Irya Fairchild »
Membre ∞ la famille des phoques

∞ âge : trente ans, et quand elle y pense, elle se bouffe le pot de nutella, c'est dur d'avoir le sentiment de râter sa vie, hein.

∞ pseudo : I AM (SHER)LOCKED.

∞ messages : 106


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MessageSujet: Re: (maeve&gabriel) ✲ here with me. (maeve&gabriel) ✲ here with me. EmptyLun 21 Jan - 22:16

here with me
maeve-irya fairchild & gabriel h. pendleton
your life is shaped by the end you live for.
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Merde. L’insulte ne manqua pas de siffler à travers ses lèvres lorsque, d’un revers du coude, elle provoqua l’irrémédiable chute de sa tasse à café sur le sol. Son mug quotidien, obéissant à une discipline presque stricte qu’elle s’imposait depuis toujours – ou presque. Mais le temps n’était pas à la désolation, alors que son pantalon de jogging – principalement utilisé comme pyjama – avait pris une sacrée douche, le liquide noirâtre ne manquant pas de brûler la peau de la jeune femme à travers le tissu. La journée commençait bien, elle venait déjà de se lever avec vingt bonnes minutes de retard – bénissant au moins le ciel de ne pas travailler aujourd’hui – agissant à toute allure depuis le réveil pour ainsi rattraper ces minutes perdues. Elle courait après du temps, et irrémédiablement, sa maladresse créait ainsi des accidents en tout genre. Au moins, elle collait parfaitement à l’image de pauvre fille un peu quiche qu’elle commençait à avoir sur elle-même (une idée que d’autres devaient avoir en la croisant dans la rue). C’est donc en se lançant une flopée d’insultes à voix basse que Maeve quitta la petite cuisine de son appartement, laissant là les débris et le café, se promettant de le ramasser une fois qu’elle aurait retrouvé une allure convenable ; direction, la salle de bain et surtout, une bonne douche. Bonne douche qu’elle fit durer, contrairement à son petit déjeuner, jaugeant sur sa malchance de la journée pour que celle-ci ne se manifeste pas sous la douche : sans quoi, elle mourrait soit d’un traumatisme crânien dû à une chute, soit d’une électrocution bien ironique. Une courte de trêve, en comparaison des heures et des heures qui composaient encore la journée à venir, et, alors qu’elle choisissait soigneusement un fin chemisier et une jolie jupe, elle tentait de chasser l’ambiante mauvaise humeur de son esprit, au profit d’une vision un peu plus optimiste des choses. Le week end, en Arizona, était au moins toujours ensoleillé et ce, même en cette période hivernale, ce qui allait parfaitement bien avec l’allure que Maeve se donnait au quotidien : ainsi, elle pouvait presque faire une Madame Sourire (comme dans les livres pour enfants, avec Monsieur Chatouille ou Monsieur Grognon) quasi parfaite et niaise à souhait. Les soirs de déprime n’en étaient que plus douloureux, ainsi. Mais ce n’est qu’habillée, coiffée et parée qu’elle pensa à nouveau à l’heure qui tournait, à son retard qui s’accumulait, la forçant ainsi à presser l’allure : elle manqua de se casser la gueule à cause de ses fins talons (qu’elle pensait généralement trop hauts), elle chercha son téléphone portable pendant de longues minutes – ainsi que ses clés, avant de pouvoir quitter son appartement. Le café ! Elle avait claqué sa porte derrière elle lorsqu’elle y pensa à nouveau, soufflant d’un vague désespoir : aujourd’hui, était sans conteste sa journée, et ne pas avoir avalé sa boisson matinale s’avérait plus handicapant qu’elle ne le voudrait. Et dire qu’elle n’avait ni colocataire, ni femme de ménage, ni chat pour nettoyer tout ça à sa place – le chat, elle l’imaginait bien entendu, lécher allègrement le café. Elle n’était pas très femme à bête, et cette matinée le prouvait parfaitement bien : si elle avait eu un ami à quatre pattes, elle aurait sans doute oublié de le nourrir et de nettoyer sa litière si souvent que celui-ci aurait fugué de désespoir, préférant la rue (et un potentiel nouveau propriétaire) à la vie qu’il mènerait avec elle. Difficile de croire qu’elle ait pu s’occuper de sa mère convalescente, parfois. Au moins ça, elle pouvait toujours dire qu’elle s’en était bien sortie. Et ça semblait être assez, pour que le voisin récent de la jeune femme décide de lui confier la garde de son chien.

Qu’est ce qui lui avait pris d’accepter ? Elle n’en savait rien, la simple idée d’avoir un petit toutou comme compagnie, ou alors l’envie de faire la connaissance de manière polie et sympathique avec son voisin de palier. L’un comme l’autre, en découvrant l’animal et le bazar qu’il avait mis la nuit où elle avait eu la générosité d’amener la bête dormir chez elle, elle avait vite regretté sa décision, préférant cependant s’y tenir jusqu’au bout. Elle s’en sortait plutôt bien, et l’animal était assez obéissant pour se tenir à carreaux quand elle le voulait : il ne l’avait au moins encore jamais traînée dans l’herbe à force de tirer sur sa laisse, ni mordue, ou écrabouillée sous son poids, ce qui, en quelques jours, était déjà pas mal : le voisin revenait à la fin du week end, ce qui avait le don de laisser, au fond de l’esprit de la jeune femme, une vague de soulagement. L’animal était encore là, en vie et en pleine santé. Et il aimait assez sa propriétaire temporaire pour lui faire la fête, alors qu’elle entrait dans l’appartement pour l’emmener à sa balade du matin. Balade qu’elle écourtait le plus possible en règle générale lorsqu’elle travaillait, mais qu’elle comptait allonger généreusement aujourd’hui, alors qu’elle n’avait presque rien de mieux à faire. Laisse et chien en sa compagnie, donc, Juliet retrouva l’air déjà chaud de Scottsdale, esquivant – à son grand soulagement – une crotte de chien qui ornait le trottoir (certainement pas celle du chien qu’elle se traînait : elle avait toujours mis un point d’honneur à ramasser celles-ci, se livrant à cette tâche ingrate dans une grimace de dégoût). Le parc n’était pas bien loin et déjà, l’animal s’agitait dans tous les sens, observant et reniflant tout ce qui passait devant lui : pourtant, c’était le même trajet que d’habitude, il devrait y être habitué à force. Si le parc de Scottsdale n’était pas réputé pour sa grande taille, Maeve opta cependant pour l’option de lâcher la bête : à une heure pareille, les gens étaient relativement peu nombreux autour d’elle, et l’animal était garanti par son propriétaire comme incapable de faire du mal à une mouche : jamais elle n’avait fait ça, saisir le courage de laisser le chien gambader par lui-même, quelques mètres devant avec le potentiel risque qu’il prenne trop de libertés. Et pour cause, elle n’avait pas l’autorité innée, ni même résonnait au creux de la voix : elle était connue comme la douce et gentille institutrice à qui les élèves offraient des fleurs quand ils revenaient de vacances, à qui ils faisaient des dessins qu’elle affichait parfois dans sa cuisine, comme dans l’espoir d’un jour pouvoir afficher ceux de ses potentiels propres enfants. Un projet qui semblait bien loin, alors que parfois, elle avait le sentiment que l’Angleterre lui avait fait tout sacrifier. Ou que sa bêtise, sa naïveté l’avait faite s’accrocher à la mauvaise personne, aux pires décisions de son existence. Trop tard, il était trop tard pour revenir en arrière, et c’était bien là, tout le drame de la vie de Maeve, toute l’ironie de la chose : pour laquelle elle ne pouvait se blâmer qu’elle-même. Elle avait beau être l’institutrice adorée de ses élèves, n’importe quelle assistante sociale ne lui permettrait même pas d’adopter, ou d’avoir recours à d’autres techniques désespérées pour avoir un enfant. Dans la vie de tous les jours, elle était une catastrophe ambulante – sa solitude le prouvait – et parfois, le simple fait qu’elle soit célibataire à trente ans, tendait à prouver qu’elle n’était capable d’alimenter rien de bien concret. Elle rêvait trop, elle s’accrochait à l’idée qu’un Richard Geere débarquerait dans sa vie avec sa coupe de cheveux bien rangée et tout ce qui va avec. Riche, de préférence, mais surtout, à l’image de… Où était le chien ?

Mais quelle idiote ! Ça lui arrivait tellement souvent d’être une pauvre rêveuse en train de ralentir le pas en pensant à ce que pourrait être sa vie : dans combien de gens était-elle rentrée ainsi ? Certainement pas des princes charmants qui lui adressaient un sourire sympathique en s’excusant, ça, ce n’était que pour Julia Roberts et quelques autres chanceuses. Elle, elle avait droit aux regardez devant vous et tout ce qui allait avec, notamment le regard noir. Ou la perte subite du chien du voisin. Les lèvres pincées dans une mine inquiète, elle se mit à faire le tour du parc d’un pas frénétique. Un tour. Deux, et un demi-tour, hélant le chien à tous les mètres. Elle s’attirait bien des regards, et une vague culpabilité la fit taire. Dans un volte-face, elle tenta d’accélérer l’allure, le regard vague, la concentration focalisée sur toute trace potentielle de l’animal disparu mais -. Encore cette sensation de brûlure, lui arrachant un nouveau juron, et cette odeur de café remontant à ses narines, c’était son jour ou quoi ?! « Je suis désolée, c’est vraiment stupide, je ne regardais pas où j’allais et puis… » Même quand elle n’était pas responsable des collisions de ce genre, elle faisait son mea culpa dans un sourire gentillet, ce qu’elle faisait, maintenant, malgré la disgracieuse tâche qui ornait son chemisier. Et le chien perdu. Et son regard qui se posa enfin sur l’homme dont elle avait subtilisé une bonne moitié du café en une fraction de seconde. Lui ? Elle en resta bouche bée, suspendue dans sa phrase, deux doigts pinçant le tissu de son chemisier comme si ça pouvait faire disparaître la tâche. Mais ? Il semblait encore avoir des mots en réserve, et elle mit de longues secondes avant de capter qu’il parlait de son chemisier à elle, de son café à lui et qu’il était Gabriel. Gabriel Pendleton, le type qui semblait avoir sauté hors de son esprit alors qu’elle avait pensé à lui il y a à peine quelques minutes. Et puis la veille. Et puis tous les jours d’avant au moins une seconde par jour depuis qu’elle était revenue à Scottsdale. C’était la ville de son histoire avec lui, la ville qui les avait vus se rencontrer, s’aimer. C’était imprégné d’eux à chaque recoin et… et. Elle avait presque cru qu’il était parti d’ici, parce qu’il avait forcément une vie meilleure qu’elle, parce qu’il avait trouvé une superbe femme et qu’elle, elle était coincée dans sa misère, la punition de ses pires choix d’existence. Heureusement pour elle, ses pensées finirent par s’estomper, le temps sembla reprendre son cours et elle retrouva contenance. Un rire nerveux força ses lèvres, elle souffla vaguement. « C’est rien. C’est pas grave, c’est… juste un chemisier. Même si les tâches de café… » Elle allait dépasser les bornes, après tout, elle était à moitié responsable, et elle en devait bien une à Gabriel… en souvenir du bon vieux temps, sans doute. Ou de la manière ingrate avec laquelle elle avait agi. « Je suis désolée. Laisse-moi t’en payer un autre… Gabriel. » Car bien évidemment, une bonne partie des clients du café ambulant avaient pu assister à la triste scène qui s’était jouée ici, et le type qui tenait l’endroit n’eut pas besoin de plus qu’un geste pour préparer un nouveau café. Elle allait s’écarter, pour payer la note du nouveau café de Gabriel, mais elle se stoppa. « Ehm… et si jamais t’as vu un chien passer dans les parages – ou si tu le vois… crie, s’il te plaît. » Au moins, elle pouvait ainsi se garantir de pouvoir se détourner du reste du parc trente secondes, le temps de prendre le café, payer la commission et revenir vers Gabriel. « Cadeau. Je suppose. » C’était tout ce qu’elle trouvait à dire, mal à l’aise, le haussement de ses épaules la trahissant avec nervosité. Au moins, elle n’avait pas besoin d’essayer de faire bonne figure : c’était déjà la pire situation qui soit.
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Gabriel H. Pendleton

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MessageSujet: Re: (maeve&gabriel) ✲ here with me. (maeve&gabriel) ✲ here with me. EmptyJeu 24 Jan - 15:55

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maeve fairchild et gabriel pendleton♪♫♬
Gabriel était sans doute en droit de se demander ce que Maeve pouvait bien faire à Scottsdale. Maeve. La même Maeve que celle qui était repartie quelques années plus tôt en Angleterre, laissant en suspens leur histoire avant de la briser en mille morceau, parce que oui, forcément, elle avait croisé la route d’un autre homme qui devait sas doute être des millions de fois plus supportable qu’il ne l’était. Il était reparti de Londres légèrement - euphémisme - furax la dernière fois qu’il l’avait vue. Il s’était terré dans une grande dépression, c’était montrer plus désagréable qu’à l’accoutumé avec le reste du monde. En temps normaux, Gabriel était un gentil garçon, même s’il ne comprenait pas le sens profond des interactions entre les humains. Un jour, sans doute qu’il se pencherait dans un bon gros bouquin de psychologie sociale pour essayer de comprendre au moins en théorie comment réagir en présence d’autres humains, pour l’instant il restait ce garçon gentil qui avait un gros problème de communication avec autrui et qui restait persuadé que son savoir était universel. C’était loin d’être le cas. Ce défaut avait sans aucun doute tendance à énerver ses élèves. Ainsi quand en plus ça n’allait pas dans sa vie, il ne faisait même plus l’effort de se montrer patient et compatissant avec ses pauvres étudiants. Oui, il était passé par une phase aussi désagréable pour lui que pour son entourage à ce moment où Maeve était sorti de sa vie en en défonçant les fondations à coup de burin. Pourtant après tout ce qu’il avait traversé, elle était là dans ce maudit parc. Il aurait mieux fait de rester chez lui à faire sa vaisselle et à regarder une série débile avec sa sœur. Ça aurait été moins perturbant pour lui. Quoi que des fois certaines séries lui semblaient tellement stupides qu’il était perturbé au plus au point en le regardant. Elles avaient cependant l’avantage de ne pas raviver en lui les souvenirs du pire moment de toute son existence. Il avait tendance à penser qu’il avait eu une vie plutôt merdique jusqu’à présent. Sa famille était insupportable et les relations qu’il entretenait avec elle étaient pires que les relations qu’il entretenait en général avec les gens. C’était même une catastrophe. Il s’était enfui bien vite du foyer familial pour construire sa vie ailleurs, une vie meilleure, il en était persuadé, il pensait de toute façon pas pouvoir faire pire. Il avait rencontré Maeve et en effet, elle avait rendu sa vie meilleure. Il l’avait aimé de tout son cœur, lui le garçon paumé qui avait toujours eu du mal avec les autres gens et surtout avec les filles. C’était l’amour de sa vie, la seule fille avec qui il est sortit, la seule qu’il ait aimé. Bref, c’était Maeve. Elle avait rendu sa vie parfaite. Pourtant, elle avait tout brisé en repartant chez elle, en Angleterre. S’il s’était donné du mal à maintenir leur relation, elle, elle n’avait fait aucun effort, préférant côtoyer un autre homme, sans doute que c’était plus facile. Aucun doute là-dessus de toute évidence. Il ne pouvait venir la voir que quelques semaines une a deux fois par an, alors forcément ça n’arrangeait en rien leur relation. Bref, elle avait détruit la vie parfaite qu’elle l’avait aidé à construire, le laissant sombrer à nouveau dans sa vie merdique, qui ne s’était pas franchement améliorer depuis tout ce temps. Elle était restée au point mort et il avait fini par s’en accommoder. Mais la voir là, au beau milieu de ce parc c’était comme si elle venait remuer le couteau dans une plaie à peine cicatrisée.

Il avait voulu s’enfuir, partir rapidement chez lui mais forcément, comme le destin avait de toute évidence, depuis toujours, décidé de lui tourner le dos, il fallait qu’il renverser malencontreusement son café sur la seule personne de ce maudit parc qu’il voulait absolument éviter. Il avait la poisse, c’était un fait. En fait, il aurait préféré renversé son café sur personne, c’était sûr, mais quitte à choisir, il aurait bien voulu le renverser sur n’importe qui d’autre qu’elle. Même le gros type baraqué sans doute un peu toxico sur les bords qui se serait fait un plaisir de lui casser la gueule après. La torture aurait été bien moins difficile à supporter. Là il était bien trop proche d’elle. Il pouvait sentir son parfum qui lui était si familier, même si pour le coup il était mélangé à l’odeur du café qu’il venait de lui reverser dessus. Il pouvait voir chacun des détails de son visage qu’il n’avait jamais réussi à oublier et bien sûr, rapidement, il pu entendre le son de sa voix résonner dans sa tête douloureusement. Il y avait un tas de souvenirs qui défilaient devant ses yeux en cet instant, un tas de beaux souvenirs, rapidement brisé par l’image de Maeve en train de lui dire qu’elle avait rencontré un autre gars, dans ce maudit café Londonien. Depuis lors, il détestait la ville de Londres et ne perdait pas l’occasion de la critiquer dès qu’il le pouvait, même sans raison. C’était la rancune qui venait parler dans ce genre de moment. Elle lui proposa de lui offrir un autre café, il s’apprêter à refuser quand il l’a vu adresser un rapide signe au serveur du café ambulant qui était à quelques pas d’eux. Il n’avait plus le choix, il ne pouvait pas juste se barrer en courant désormais. L’envie était toujours présente en lui, mais sans doute qu’il faisait encore suffisamment preuve de jugeote pour savoir qu’il passerait juste pour un gros abrutit. Elle se mit ensuite à lui parler d’un chien. Il haussa légèrement les sourcils ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire. « N’importe quel chien ? » Elle s’éloigna ensuite pour lui ramener le café qu’elle venait de lui offrir pour le dédommagé de la perte du précédant, sans doute qu’en retour il devrait envisager de lui offrir un nouveau chemisier, et une crème hydratante pour les brûlures. Il y songerait, plus au chemisier qu’à la crème. Il lui adressa un léger sourire alors qu’elle lui ramenait un nouveau café. « Merci, c’était pas la peine de me l’offrir, mais merci. » Il désigna rapidement son chemisier d’un doigt après avoir récupéré le café qu’elle lui tendait. « Essaie l’eau oxygénée, il parait que c’est efficace sur les taches de café. C’est ma mère qui disait ça. Elle était carrément maniaque et tout était toujours impeccable à la maison, alors je suppose que ses techniques étaient efficaces. Bref. » Il pinça les lèvres, se rendant compte qu’il était en train de parlé de sa mère quand même et de ses conseils ménagers. Il n’y avait sans doute pas mieux pour passer pour un abruti fini. « Tu … tu es revenue à Scottsdale y a longtemps ? » C’était sa curiosité qui parlait là. Une petite partie de son esprit se disait qu’il était plus sage de ne rien savoir, mais le reste était trop avide d’obtenir une réponse, même si cette dernière pouvait potentiellement le décevoir, ouais mine de rien si elle était revenue depuis longtemps, il aurait aimé qu’elle vienne lui faire un petit coucou, ou pas. Il n’en savait rien finalement.
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