OUATE DE PHOQUE
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nothing else matters ✝

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Birdy-Jynn K. J. Harper

« Birdy-Jynn K. J. Harper »
Membre ∞ la famille des phoques

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MessageSujet: nothing else matters ✝ nothing else matters ✝  EmptyLun 28 Jan - 22:52



birdy-jynn koda jagger harper
cause you and i, we were born to die
✖️ NOM(S): harper ✖️ PRÉNOM(S): birdy-jynn koda jagger, à croire que mes parents n'avaient pas plus court pour moi. ✖️ ÂGE: vingt-trois ans, bientôt vingt-quatre. ✖️ LIEU ET DATE DE NAISSANCE: 23 février 1989, à Scottsdale ✖️ METIER: dessinatrice de bande-dessinée ✖️ ORIENTATION SEXUELLE: hétérosexuelle ✖️ SITUATION CIVILE: célibataire ✖️ QUALITÉS: créative, joueuse, amusante, câline, souriante, sportive ✖️ DÉFAUTS: curieuse, jalouse, têtue, impulsive, vulnérable✖️ GROUPE: we are family ✖️ COPYRIGHT: tumblr

je porte des lentilles de contact, à cause de ma mauvaise vue ◮ j'ai un tatouage sous le sein droit ◮ je dors encore avec une peluche, cadeau de mon frère lors de notre journée à la fête foraine ◮ je déteste les fast food, trouvant la nourriture trop grasse et malsaine ◮ je fais beaucoup de sport : jogging, yoga, tir à l'arc et boxe parfois, même si le médecin recommande d'éviter tout effort physique intense. ◮ je dessine depuis l'âge de dix ans, c'est une vocation ◮ je suis nulle en cuisine, sauf quand il s'agit de pâtisserie ◮ j'adore les émissions de télé-réalité, c'est divertissant. ◮ la maladie a tendance à m'affaiblir assez vite et prendre des médicaments chaque jour est une contrainte ◮ je ne suis pas retournée en Ecosse depuis que je me suis installée chez Nohann.


◮ Quelle type de famille votre personnage a-t-il connu?
réponse. ( 5 lignes minimum)

◮ Comment sont ses relations actuelles avec celle-ci?
réponse. ( 5 lignes minimum)

◮ De qui est-il le plus proche dans sa famille? Et s'il n'en a pas, qui considère-t-il comme sa famille?
réponse. ( 5 lignes minimum)

◮ Une petite anecdote, peut-être? & une phrase fétiche?
réponse. ( développez un minimum)


✖️ PSEUDO: tinker.bell (et pingouin, mais ça c'est juste pour une personne. nothing else matters ✝  263356985) ✖️ AGE: j'ai le bac, l'âge de conduire et je suis en première année de licence, si tu sais compter, tu trouveras par toi-même. nothing else matters ✝  711552244 ✖️ COMMENT AS TU CONNU LE FORUM : par le plus beau de tous. nothing else matters ✝  353868199 (même si j'te préfère en trevivi d'amur ! nothing else matters ✝  891098728) ✖️ QU'EN PENSES-TU ?: c'est tellement moche que j'ai envie de cliquer sur la croix ... oui, le second degré c'est la base de la vie, mon petit. nothing else matters ✝  1117500457 et puis, s'il était moche, il y a longtemps que je serais partie. nothing else matters ✝  2496382268 ✖️ DEDICACES: wesh sisi la famille ! rpz ! j'voudrais faire une dédicace à cacahuète, mon ours en peluche (il fait un mètre vingt, il est gros et il est génial) et à stitch mon autre peluche qui me supporte toutes les nuits. et aussi à la grosse larve qui se reconnaîtra, parce que j'suis là grâce à elle, après tout ... nothing else matters ✝  1107506977

Code:
<taken>crystal reed</taken>[color=black] ∞[/color] birdy-jynn k. j. harper


Dernière édition par Birdy-Jynn K. J. Harper le Mar 29 Jan - 23:07, édité 2 fois
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Birdy-Jynn K. J. Harper

« Birdy-Jynn K. J. Harper »
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MessageSujet: Re: nothing else matters ✝ nothing else matters ✝  EmptyLun 28 Jan - 22:53

février 2004, edimburg

    Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez compter quoi qu'il arrive. Il peut s'agir d'un être avec qui vous vous unirez lors d'un mariage de rêve, mais il se peut aussi que la personne sur qui vous pourrez compter pendant toute votre vie, la seule qui vous connaisse vraiment, peut-être encore plus que vous même, soit la même personne qui est à vos côtés depuis le tout début.

    k. hudson



Toutes les histoires devraient commencer par il était une fois. Toutes les histoires devraient être joyeuses, heureuses et dénuées d’horreur. Dénuées de mensonge, de trahison. Mentir est si simple, cacher la vérité si évident, mais lorsqu’il s’agit de tout découvrir, l’histoire que l’on avait imaginée si belle et si tendre se transforme radicalement en une once de colère et une profonde blessure. Cette blessure d’avoir perdu la confiance de ceux en qui l’on croyait le plus. Ma vie aurait pu être comme je l’avais désiré, elle n’en était pas loin. Il ne m’aura fallu qu’une unique découverte pour que les quinze ans de vie que j’avais passée se réduise à une série de mensonge, me cachant qui j’étais réellement.
La pluie tombait à flot, recouvrant les trottoirs de la ville d’Ecosse de flaque d’eau. Ce temps était habituel, presque lassant par moment. Je courrais aussi vite que je le pouvais, mes longs cheveux bruns étaient trempés, mes chaussures émettaient un bruit de clapotis incessant qui à force de l’entendre me rendait un peu plus nerveuse. Au loin, je voyais notre maison, bien trop grande, bien trop luxueuse, elle se rapprochait à mesure que j’avançais. J’avais grandi ici, j’avais rencontré tous les voisons de ce quartier, j’avais de nombreux amis. Cet endroit était le paradis, je ne pouvais pas rêver mieux. Le facteur était présent, se tenant près de la boîte aux lettres, aussi trempé que je pouvais l’être. Depuis qu’il travaillait dans le quartier, il était devenu un ami de la famille et je l’appréciais beaucoup. Sa culture musicale et son gout pour les vieux objets m’avaient fasciné à un tel point que j’écoutais ses anecdotes et la musique qu’il me proposait avec un plaisir immense. C’était toujours un plaisir de l’écouter raconter de vieilles histoires, de vieux souvenirs. Cet homme était mon passe-temps, avec lui, je ne pouvais pas m’ennuyer une seconde. « Dimitri, vous voulez entrer cinq minutes, le temps de vous réchauffer ? » Chaleureuse, je lui souriais, insistant pour qu’il m’accompagne avec le courrier. Et c’est à ce moment même et sans que je n’en sache rien, que mon monde, mon existence allait être bouleversée, me changeant à jamais. Il accepta, sans vraiment broncher. Il me savait persuasive et il n’aurait pas refusé une telle proposition, surtout par un temps pareil. Il me donna les enveloppes qu’il aurait dû mettre dans notre boîte aux lettres tout en m’expliquant qu’il avait fait acquisition d’un nouveau disque que j’aimerais sans aucun doute. Une musique d’un nouveau genre, qu’il ne connaissait pas encore mais qu’il trouvait particulièrement bon pour l’oreille. C’est ce qu’il disait du moins. Je ne l’écoutais plus vraiment, une des lettres m’intriguaient. Le cachet de l’hôpital aussi d’ailleurs. Je ne savais pas si c’était mon inquiétude qui parlait ou si ma curiosité était plus forte que je ne l’aurais cru mais j’avais ouvert cette enveloppe, installée sur une chaise de la cuisine en face du jeune cinquantenaire. Il s’était servi lui-même un café, l’habitude sans aucun doute, continuant de parler de son acquisition nouvelle. Je continuais ma lecture, survolant chacun des mots, chacun des signes. Tentant de comprendre ce qu’il pouvait bien être dit. C’était pourtant clair et précis, je ne voulais simplement pas le croire. Pas l’imaginer. Pas l’envisager. « Mademoiselle Birdy, quelque chose ne va pas ? Vous êtes toute pâle ? » Sans me voir, je me savais au bord de l’évanouissement. Je restais pourtant sur ma chaise, sans même bouger. La découverte que je venais de faire n’était en rien le genre de découverte que l’on aimerait faire à l’âge de quinze ans. L’âge où les seules choses que l’on aimerait découvrir sont amusantes. Ce n’était pas le cas ici, loin de là.

J’avais rejoint ma chambre, hurlant à la mort après le départ précipité de Dimitri, une fois qu’il eut compris que je désirais être seule. Je revoyais les mots écrits sur ce morceau de papier, je revoyais ces annotations que je n’aurais soupçonnées dans aucun cas de figure. Stérile, mon père était stérile depuis toujours. Il ne fallait pas être doté d’une intelligence hors norme pour comprendre ce terme. Tout était clair. Il n’a jamais pu avoir d’enfant, tout était écrit en caractères gras. La question que je pouvais me poser : Qui étais-je vraiment ? Je pouvais être l’enfant de n’importe qui. Ma mère avait-elle été infidèle ? Ou n’étais-je tout simplement pas sa fille ? Ce besoin de réponse immédiate me torturait l’esprit. Personne ne pourrait y répondre maintenant. La deuxième feuille indiquait des analyses de sang, sans doute dont je ne connaissais pas la provenance. Une maladie héréditaire était indiquée, cardiaque d’après ce que je pouvais lire, qui nécessitait un traitement d’urgence. Je ressentais à la fois une peur certaine de savoir qu’un membre de ma famille, qu’elle le soit ou non, soit atteint par cette maladie dont je ne comprenais même pas le fonctionnement et une colère intense envers ceux qui s’étaient proclamés comme mes parents pendant quinze ans, se faisant passer pour des menteurs aujourd’hui. Perdue, j’avais beau faire les cent pas, chercher des réponses, rien ne venait.

« Birby, on est rentré. » La porte d’entrée venait de claquer, me réveillant en sursaut. Je m’étais endormi sans même m’en rendre compte, mes yeux étaient rougis par la colère et les larmes, mon estomac était noué par une sensation étrange. Le réveil indiquait le petit matin, aujourd’hui, je prenais quinze ans, ceux que j’aurais aimés fêté comme ils étaient prévus. Je savais déjà que des cadeaux m’attendaient dans le salon mais ils m’importaient peu, ils me semblaient futiles à présent. Je me souvenais parfaitement de ce qui était arrivé la veille et j’avais besoin d’explication. Je ne voulais rien d’autres que des réponses. Je descendais les escaliers en trombe, manquant plusieurs fois de tomber en loupant une marche. Un regard noir envers mes parents, l’enveloppe à la main et une envie de crier imminente. « Bon anniversaire chérie ! » Ma mère souriait en me voyant arriver, prête à me prendre dans ses bras, ne remarquant pas que quelque chose n’allait pas. Ce qui n’était pas le cas de mon père. « Qu’est-ce qui se passe, Birdy ? » Je lui jetais les papiers à la figure, criant un peu plus après eux. Peut-être aurait-il fallu être calme à cet instant. Je n’y arrivais tout bonnement pas. En colère d’avoir été trahi, triste d’avoir perdu des repères fondamentaux qui m’avait permis de me construire, je n’avais pas trouvé d’autre solution que de crier, de pleurer. Les accusant de m’avoir caché pendant quinze ans qui j’étais réellement. « Birdy-Jynn Koda Jagger Harper, tu te calmes ! Maintenant. Et tu vas t’asseoir dans le salon. » Jamais il n’avait utilisé mon nom complet, jamais il n’avait fait allusion à ces deux autres prénoms qui avaient plus des allures de boulet que de prénom. Malgré moi, j’obéissais.

« Je vais tout t’expliquer, Birdy, ne m’interromps pas. » Je ne l’ai pas interrompu. Je n’ai rien dit. Ecoutant simplement des aveux que j’aurais préféré ne jamais entendre le jour de mon anniversaire. Ne jamais entendre, tout simplement. Mes parents m’avaient adopté quelques temps après ma naissance, me séparant de mon frère jumeaux, deux jeunes bébés étant trop pour eux. Il m’avait privé d’une vie à deux, d’une vie aux Etats-Unis, pour mon bien. Pour que j’ai droit à une vie que toutes les petites peuvent avoir. Tous les deux connaissaient l’existence de ce garçon, pendant longtemps, ils ont eu des nouvelles, conservant bien précieusement toutes les informations qu’ils me feraient parvenir une fois la nouvelle de l’adoption apprise. Passant de foyer en foyer, il n’a jamais réussi à s’intégrer dans une famille, cherchant constamment autre chose qu’une vie comme celle qu’on lui proposait, qu’une vie normale. Bouleversée, je restais muette attendant la suite. Ma mère biologique a disparu après l’accouchement, nous laissant tous les deux. Elle n’a jamais plus donné signe de vie, rien ne figure sur l’acte de naissance. Accouchée sous X, elle n’a simplement pas voulu d’enfants. D’après le médecin qui aurait été en charge de l’accouchement, elle avait fait de la prison et avait eu penchant pour la drogue ou l’alcool. Il n’en savait rien. Elle était restée discrète et avait simplement donné la vie à deux enfants avant de s’enfuir sans un mot, sans une lettre. Une garce, une mauvaise mère. « Et la maladie ? » Je venais juste de prononcer ces mots, après un long silence de ma part. Je tenais à savoir. Je voulais tout connaitre, qu’il n’y ait plus d’aussi gros secret sur cette famille. Ces personnes devant moi restaient malgré tout, mes parents. Ils m’avaient élevée, aimée. Accueillie. « Nous avons appris que ton frère était atteint de cette maladie il y a quelques mois, avant de perdre le contact avec son tuteur. On a dû te faire les tests nous aussi, pour s’assurer que ... » Il n’a pas continué, c’était inutile. Je savais très bien que j’avais moi aussi ce problème cardiaque qui me suivrait jusqu’à la fin. J’avais imaginé quelque chose de plus joyeux pour mes quinze ans. De plus festif. Je venais d’apprendre que j’avais un frère, que j’étais malade et que j’avais été adopté. Les joies de la curiosité. J’ai quitté le salon, préférant m’isoler après tout ça.



juin - aout 2009, scottsdale.

    On fait tous au moins un vœu par an, en soufflant les bougies de notre gâteau d'anniversaire. Certains d'entre nous en font plus : pour un cil sur une joue, devant une fontaine, en voyant une étoile filante... et de temps en temps, un de ces vœux se réalise. Et après ? Est ce que c'est aussi bien qu'on l'espérait ? Est ce qu'on se laisse aller dans le rayonnement de notre bonheur ? Est-ce qu'on se rend compte qu'on a une longue liste de vœux qui attendent d'être exaucés ?

    grey's anatomy


Le mois de juin était déjà presque qu'à moitié. Il était encore tôt et pourtant, j'étais déjà en ligne sur MSN, prête à accueillir mon frère chez qui, il devait être un peu moins de minuit. Depuis plusieurs mois, nous avions nos heures de rendez-vous qui se rajoutait à notre emploi du temps d'étudiants. Tout fonctionnait à merveille. Tout allait bien. Pendant longtemps, je l’avais recherché, j’avais mené une enquête, cela avait duré plusieurs mois, plus d’un an sans aucun doute avant de retrouver sa trace et lui écrire une lettre dans laquelle j’expliquais tout. La prise de contact avait été difficile, pendant des mois, nous avons appris à nous connaitre par le biais de lettres, de mails. Ce qu’il y a peu que nos visages sont devenus plus que des photos. Les conversations vidéos ont permis d’avancer dans cette relation devenue presque monotone avec le temps.


    MSN: NOHANN♦ has logged on

    NOHANN♦ said : Birdy ? Je dois te demander quelque chose. Je t'en supplie dis-moi que tu es là ! C'est important.
    KODA • said : Nohann, qu'est-ce qui se passe ? C'est grave ?
    NOHANN♦ said : Non ... pas du tout.
    KODA • said : Crache le morceau ! Je te signale que ma vie est réduite !
    NOHANN♦ said : La mienne aussi je te signale. Bref, je voulais savoir si deux mois en Arizona te plairait ? Parce que j’ai mon appartement, que j’ai une chambre de libre et que ça me ferait plaisir que tu passes l’été avec moi.
    KODA • said :T'es sérieux ? Mais bien sûr que je veux ! Je ferais tout pour quitter cet endroit ! Alors, je ne vais pas refuser quelque chose comme ça.
    NOHANN♦ said : Je savais que tu dirais oui ! Dis-moi quand tu pourras venir, que je prépare ton arrivée.
    KODA • said : J'ai hâte qu'on puisse enfin se voir, Nohann. Ca fait plusieurs mois qu'on discute et internet, franchement, c'est plus amusant.
    NOHANN♦ said : Je suis d'accord. Je te laisse ! Je vais à l'école maintenant. Je t'aime.

    MSN MESSENGER: NOHANN♦ has logged out.



Je m’étais rendue à l’aéroport, quelques jours après notre discussion, mes billets en main et ma valise prête à décoller pour l’Amérique et Scottsdale. L’impatience m’avait étreinte, je n’en pouvais plus d’attendre. Mes parents avaient vu d’un mauvais œil ce voyage, qu’ils pensaient fait sur un coup de tête. Une crise de la vingtaine comme ils aiment le prétendre. J’étais pourtant légalement majeure, si l’envie de prendre un avion pour le bout du monde me prenait, j’en avais le droit. J’étais libre à présent. Libre de connaitre enfin ce frère qui m’a longtemps été caché. J’appréhendais malgré moi ce moment. Lorsque je suis arrivée à l’aéroport, la peur m’a envahi, des questions se sont bousculées. Il faisait beau à Scottsdale, chaud même. Trop d’ailleurs, c’était étouffant. Mais, je m’en moquais pour le moment. Mes questions envolées à la vue de Nohann, je me suis mise à courir, slalomant entre les voyageurs, essayant de ne pas perdre de vue son visage qui ne m’avait pas encore vu. Nohann et moi nous connaissions depuis un peu plus de trois ans. Nous avions vingt ans, notre enfance était perdue, notre adolescence aussi. Le temps de notre séparation était à l'heure d'aujourd'hui, irrécupérable et l’un comme l’autre, nous le savions. A présent, seul le temps à venir comptera, seules les semaines à venir auront de l’importance. Je courrais toujours jusqu’à atteindre ma cible, sautant dans ses bras, le serrant comme si ma vie en dépendait. Je me suis sentie tournoyer dans le vide, je sentais ses bras autour de mon corps m’enlaçaient. Son étreinte était si forte que j’aurais pu en mourir. Mon angoisse avait disparu, complètement. De retour sur la terre ferme, Nohann m’observait, un sourire béat sur les lèvres. Mon visage devait être le même. « Mais t'es belle en fait, va falloir que je te surveille ! » Maintenant que j’étais face à lui, me taquiner allait être plus simple pour, loin de l’obscurité de la webcam, proche de moins, avec un contact physique que nous n’avions jamais eu encore. Lui aussi était beau, attirant. Ses cheveux que j'avais connus longs étaient à présent bien plus courts, ses yeux étaient bleus, contrairement au mien qui était bruns. Nous n’étions que de faux jumeaux après tout. « T'es con toi ! » Ses bras m’entourèrent les épaules, me guidant en dehors de l'endroit. Il faisait horriblement chaux bien que des nuages venaient obscurcir le ciel du milieu d'après-midi. « Je suis content que tu sois là ! Je crois que j'ai attendu ton arrivée un peu trop longtemps. » Ces deux mois promettaient d'être forts en émotions, je le savais.

Il ne me restait qu’une semaine avant de quitter l’Arizona pour retrouver la verdure et la pluie de l’Ecosse, chez mes parents qui je n’en doutais pas, attendaient mon retour avec impatience. Sa vie écossaise ne lui manquait pas, loin de là. Ses amis ne lui manquaient pas, pas même sa meilleure amie qu’elle considérait depuis longtemps comme une idiote à qui l’on ne pouvait rien confier. Elle se sentait bien ici et l’idée de repartir ne lui plaisait pas. Elle n’en avait pas envie. Ces dernières semaines, nous avions échangé nos histoires personnelles. J’avais eu l’occasion de rencontrer le tuteur de Nohann, ses amis, son chien qui répondait au nom de Freedom. J’adorais cet endroit. Nohann semblait aussi triste que je pouvais l’être. En quittant l’Arizona, je savais parfaitement que je ne reviendrais pas avant au moins un an. Une longue année à recommencer les conversations vidéos sur internet, à se lever tôt pour pouvoir lui parler. Pendant ces deux mois, j’avais créé en moi, un sentiment de dépendance. J’avais besoin de Nohann plus que n’importe qui. Lui seul pouvait comprendre, nous étions les mêmes. La même maladie, la même naissance. Malgré tout, elle se devait de retrouver sa vie, le rêve était fini. L’été avait pris fin. Cette histoire pourrait être un amour de vacances qui se termine lorsque les jours d’été s’arrêtent. « Birdy, j'aimerais que tu vives ici. Je n'ai aucune envie de te voir repartir ... reste s'il te plait ! » Nous étions dans un de ses restaurants que j’aimais tant, celui que j’avais préféré durant ce voyage, il faisait beau, chaud, nous étions en Arizona. A cette demande, j’avais lâché ma fourchette, le regardant avec des yeux ronds. Il ne m’avait pourtant pas annoncé l'arrivée des martiens. Il semblait perdu, comme surpris par ma rection. J’étais surprise, choquée L’idée de vivre ici me plaisait, bien entendu. C’était une chance de recommencer une nouvelle vie avec la seule famille de sang qu’il me reste. « Vivre à Scottsdale ? Mais je n’ai rien ici, pas de vie, pas d’appartement … je vais vivre où ? » Il me souriait, content de me voir enfin ouvrir la bouche. De sa poche, il sortait un trousseau de clés. « Tu vois ces clés ? C'est les clés de mon appartement, celui que j’ai acheté quand j’ai commencé à travailler, celui dans lequel tu as vécu deux mois … Ta chambre est toute prête. » C’était insensé et pourtant, j’en ai longtemps rêvé. C’était le plus beau des cadeaux. Un nouveau départ, on recommence à zéro. On oublie tout. Je pensais tout de même à mes parents, à mes amis. A tout ce que j’avais laissé à Ecosse. Je pouvais prendre l’avion, pour aller les voir de temps en temps, utiliser le téléphone et internet pour communiquer. Personne ne dira rien tant que je me plais où je suis. Tant que je suis heureuse. « T'es fou ! Si tu savais comme je t'aime, Nohann ! Je t'assure, t'es extraordinaire ! » Je m’étais levée et l’avais serré dans mes bras. Je ne suis jamais repartie.



Dernière édition par Birdy-Jynn K. J. Harper le Mar 29 Jan - 22:49, édité 2 fois
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J. Yseult Dickens

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PUTAIN, VOUS M'AUREZ PLUS.
Elle avait les yeux noirs desquels on voit du bleu, qu’on prend pour l’océan, dans lesquels on voit Dieu, qui font toucher du bout des doigts les horizons. Et toujours à la fin, on est seul au milieu des vagues de sanglots et du sel dans la gorge, et du sel sur la plaie de ce cœur tatoué. A son nom que l’on crie au fond des verres de vin. A se dire que la vie, oui n’était qu’une putain.

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MessageSujet: Re: nothing else matters ✝ nothing else matters ✝  EmptyLun 28 Jan - 23:06

OUELCOME nothing else matters ✝  180446442
Bon courage pour ta fiche nothing else matters ✝  3896955091. Si tu as des questions, n'hésite pas nothing else matters ✝  491350121.
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P. T.-Alexander C. Scott

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MessageSujet: Re: nothing else matters ✝ nothing else matters ✝  EmptyMar 29 Jan - 10:32

MON PINGOUIIIIN nothing else matters ✝  305504174 nothing else matters ✝  1029754304 nothing else matters ✝  2048740776
T'es bonne en Reed, tu le sais ça ? ;adibou:
C'moi la larve ! Keskiiaaaa ! nothing else matters ✝  1688815589
Bon courage pour ta fifiche nothing else matters ✝  577704309 (je te fais signe le plus tôt possible pour qu'on trouve un lien de la mort fatale !)
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Birdy-Jynn K. J. Harper

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MessageSujet: Re: nothing else matters ✝ nothing else matters ✝  EmptyMar 29 Jan - 17:33

merci yseult ! nothing else matters ✝  577704309

LARVEEEEE ! nothing else matters ✝  263356985 -j'aime ce smiley, c'ouf !- nothing else matters ✝  2659158125
t'es pire que bon(ne) en haynes, ça m'fait bizarre de t'voir avec un autre ! tu fais des infidélités à trevivi là ! 8)
bref, merci mon chou ! nothing else matters ✝  577704309
(et on s'trouvera le meilleur lien du monde, t'façon, c'est easy ! 8))
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